LES DIFFÉRENTS MODES DE TRANSPORT DU MINERAI DES LIEUX D’EXTRACTION AUX MINES DE SALSIGNE VERS LES LIEUX DE TRAITEMENT

Sommaire

1, Avant la construction  du câble aérien 1897-1929; wagonnets charrettes, et camions

2, Description de l’installation du câble aérien par la société Heckel (Meurthe et Moselle)

3, Parcours et fonctionnementTracé – Station de départ Station d’angle Station d’arrivée 4, EntretienCâble, Poulies, Bennes ,

5, la démolition

6, les vestiges- les traces du passé

Notes et références

Introduction ; Ainsi que vous le constaterez au cours de la lecture, ces quelques ‘’pages souvenirs’’ sont réalisés par un auteur anonyme, sans aucune prétention, qui lance un appel aux passionnés afin de compléter et de rendre ainsi plus attrayante l’histoire de ‘’notre câble aérien’’.

N’hésitez pas à vous exprimer sur notre site !!

En préambule, pour une meilleure compréhension, il est utile de signaler les deux périodes au cours desquelles on assiste à une évolution/mutation ultra rapide des conditions d’exploitation et des moyens de transports ;

– 1ère période ; de 1897 à 1981 exploitation souterraine au puits Bru

– 2ème période ; de 1982 à 2004 avec l’exploitation simultanée en surface de la mine à ciel ouvert (MCO) sur l’emplacement de l’ancien puits/Chevalement Bru, et exploitation souterraine au nouveau puits Castan. En 1982 avec la la mine à ciel ouvert, (MCO) le chargement s’effectue par pelle mécanique et transport vers la zone de stockage par camion Dumper de 25 T.

En 1992 lors de la reprise des activités à la MCO de nouveaux engins très performant (Adieu pics, pelles, marteaux-piqueurs et wagonnets….) font leur apparition avec pelle mécanique Liebberr 112 et 4 camions CATERPILLAR 777 de 50 T chacun. Pendant ce temps, l’exploitation souterraine au puits Castan profite elle aussi d’investissements avec l’acquisition de 3 jumbos de foration, 5 chargeurs-transporteurs Toro 500 et Wagner et d’un camion minier Toro 40 D

1 Avant la construction  du câble aérien 1897-1929;

1897 1981 exploitation souterraine

Extraction ; avant 1924 le minerai était remonté des galeries situées entre le 2ème et 4ème niveau, par wagonnets avec caisse en bois et ouverture sur l‘avant et entreposé sur une aire de stockage. Avant 1924 le puits bru est équipé de 2 cages entraînées par un treuil à 2 tambours dit le ‘’manège’ . Ce treuil est actionné par un cheval. En 1924 le ‘’manège’’ est remplacé par un treuil à 2 tambours à courant alternatif de 25 cv. Adieu Cheval…..

En 1941-42 modernisation du matériel d’extraction avec l’installation d’un nouveau chevalement d’une hauteur de 32 m (autour du petit chevalement existant) avec mise en service en 1951 d’une machine d’extraction de 420 cv.

Par charrettes

Lors de la séance du 6/9/1900 le conseil municipal de Salsigne accepte la subvention industrielle due à la commune pour transport de minerai année 1899 sur chemin vicinal ordinaire n°4 pour dégradation de la dite voie (le montant ainsi que la partie versante ne sont pas mentionnés)

Par traction animale et wagonnets

A l’origine, le minerai extrait des galeries souterraines sur le filon aurifère de ‘’Fontaine de Santé’’

est monté par le puits Bru au moyen de 8 wagonnets de type ‘’petola’’ (avec caisse en bois et ouverture sur l’avant) d’une charge individuelle de 800 kg tractés par des mulets ou bourricots (petits ânes) jusqu’à la recette principale puis encagés et remontés jusqu’à la recette de base (2ème niveau) ; Le minerai était entreposé sur une aire de stockage et trié à la main par les femmes afin de

séparer les stériles. Par la suite, cette méthode fut abandonnée pour un stockage avec des trémies situées au-dessous de la station de concassage. De là on formait des convois de 14 wagonnets tractés par des chevaux jusqu’au lieu de concassage. Le concassage qui est une des sept étapes du traitement du minerai s’effectuait à la main et les blocs étaient cassés à la masse sur des grilles de 25×25 cm.

Dans les mines, suivant la configuration du gisement et les méthodes d’extraction qui en découlent, le minerai est fréquemment déversé dans des goulottes plus ou moins verticales afin de parvenir dans une galerie de roulage où il sera acheminé soit vers un cavage, soit vers un puits. Le terme « trémie » désigne ces goulottes qui fonctionnent par gravité, mais aussi par extension, le système qui au débouché dans la galerie de roulage permet de réguler et guider la chute du minerai dans les berlines . Pour l’explorateur, ces systèmes représentent toujours une rencontre excitante tant par leurs cotés esthétiques que comme indication de la présence d’un réseau à un autre niveau.

En 1955 la traction animale est remplacée par la traction électrique au moyen du locotracteur Fenwick. En 1971 on introduit le 1er chargeur -transporteur modèle SCOOP, qui se généralise en 1976.

Par camions ;

Des sociétés privées, faisaient le transport par camions de la station de chargement de la Mine à l’usine de flottation de la Combe du sault. Ce moyen étant jugée onéreux il fut décidé en 1929 la construction d’un transporteur aérien.

Par camions à nouveau compléter par photos – N’hésitez pas à vous exprimer sur notre site !!

Repris par l’entreprise Guerrero de Salsigne, le chargement s’effectue sous la station de concassage et un tracé différent (écartant ainsi la route principale Mine -Salsigne avec ses 2 virages à 90°).

Place à la ligne droite avec aménagement d’une nouvelle route via le foyer St Joseph jusqu’à la maison de Chiffre au grand dam de la famille B…………… qui a lancé une pétition contre les nuisances dues aux ballets incessants des camions et la poussière occasionnée.

Le transport routier est de 2.100 T par jour.

Pour mémoire ; la pelle 984 Liebherr dispose d’un godet d’une contenance de 8 T et charge un camion 777 caterpillar pour 85 T.

2, Description de l’installation du câble aérien ; Études, construction et démolition 1929-1969

Par transporteur aérien ; Adieu chevaux et bourricots…. —-

Le transporteur aérien, qui reliait la Mine de Salsigne à l’usine de traitement de Lacombe du Saul était une ligne industrielle de transport par câble aérien , d’une longueur de 4 km qui a fonctionné de 1931 à 1969. (Loin du record de longueur en Europe, transporteur aérien Maxéville-Dombasle -Meurthe et moselle- 18 kilomètres, et de durée de fonctionnement 60 ans).

‘’Notre ligne ‘’ assurait le transport du minerai issu de l’exploitation souterraine de la Mine jusqu’à l’usine créée en 1909 par M. Gayet 18xx-19xx– propriétaire de la concession de Salsigne (278 ha), pour le traitement des minerais. Sa visibilité est importante mais localement, il fait partie du paysage au même titre que les autres installations.

La construction du câble aérien fut confiée à la Sté sarroise ‘’Aciérie HECKEL’’ ; (Ce qui expliquerait la présence de nombreux Sarrois installés à Salsigne…. ???) à développer…

Il fonctionnait avec 2 câbles porteur et tracteur reposant sur des pylônes métalliques. Ce câble est automoteur et peut assurer un trafic journalier de 900 T en 24 h de marche continue. Il est prévu pour pouvoir avec un simple changement de câbles porteurs assurer un trafic de 1200 T. les wagonnets sortant de la mine au 2ème niveau sont vidés directement dans les trémies de ce transporteur. Un triage grossier effectué à la sortie de la mine permet de vider dans des trémies différentes les roches très minéralisées destinées à être traités directement à l’usine de fusion et celles qui doivent avant traitement passer par la laverie et la flottation.

Devant l’impossibilité de trouver un tracé direct dû aux structures des terrains, le parcours s’effectuait avec une station d’angle située au 2/3 du parcours. Les Canadiens qui reprirent la direction des Mines en 1966 devenues MPCS abandonnèrent ce système de transport en 1969 considérant l’entretien trop onéreux vu notamment l’âge de l’installation. Curieux si l’on se réfère à celui cité plus haut qui a duré 60 ans.

De Nationalité Allemande, Ernst Heckel avait fondé en 1905 à Sarrebruck (Allemagne) une entreprise de construction et de montage de transporteurs, destinés principalement aux industries minières et portuaires. Son usine de Rohrbach, en Sarre, produisait depuis 1906 des convoyeurs à bandes, des installations de chargement et des téléphériques industriels. En 1914, il installa son premier appareil sur le sol français, à la mine de Soumont (Calvados), un skip destiné à remonter en surface le minerai.

Après la 2ème guerre mondiale, l’expertise de Heckel permit à l’entreprise de reporter des marchés pour des appareils spectaculaires, comme les téléphériques de l’Aiguille du Midi, dont elle fournit la mécanique, ou le téléphérique bavarois de la Zugspitze, chef d’œuvre construit intégralement.

Le chargement des bennes s’effectue sur le site de la Mine. Le minerai préalablement concassé, trié et stocké dans une trémie tombe dans la benne sous l’effet de la gravité. Le remplissage de chaque wagonnet est commandé par une pédale actionnant des vérins pneumatiques qui ouvrent une trappe située à la base de la trémie. Deux personnes sont nécessaires au chargement et au départ des wagonnets. L’une manœuvre les vérins pour assurer le remplissage du wagonnet, l’autre surveille le départ de chaque benne sur le câble. Elles échangent leur travail toutes les deux heures. Les bennes chargées sortent de la station au même rythme que les bennes vides y entrent, soit une toutes les quarante-cinq secondes. La tension du câble est ajustée en permanence par un système de contrepoids. Cette station comporte en outre un dispositif permettant le remplacement complet de la première section du câble, système constitué de deux treuils dont l’un permet l’enroulement du câble usagé sur un tambour monumental tandis que l’autre déroule le nouveau câble en sens inverse depuis un second tambour.

Depuis cette station de départ, le câble plonge plein sud vers l’actuelle déchetterie et s’oriente vers l’est, surplombe la colline des potences (au nor du domaine de Cabrespinat, se dirige vers l’actuelle pinède au dessus des vignes actuelles de la famille Paillard, pour plonger vers l’usine de flottation.

Les pylônes, espacés d’environ cent mètres, ont une hauteur variable de dix à trente mètres (ceux de fond de vallée sont en général plus élevés). La ligne est pourvue de …..* wagonnets de …..* kilogrammes chacun à pleine charge, espacés de quarante-cinq mètres qui permettent de transporter quotidiennement ……* tonnes de minerai à la vitesse de neuf kilomètres par heure. * à compléter

3, Parcours et fonctionnement -Tracé – Station de départ Station d’angle Station d’arrivée

Le transporteur parfois appelé transbordeur fonctionne jour et nuit, presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre, week-end et jours fériés compris . Il ne traverse aucune habitation (village, ferme… et le léger bruit produit par le roulement du câble sur les poulies, imperceptible de jour mais clairement audible la nuit, ne fait l’objet d’aucune critique de la part des riverains. Riverains qui au demeurant sont indemnisés par la Société comme en témoigne une délibération de la commune de Salsigne en date du 167/1929 qui accepte le montant alloué se répartissant ainsi ; Terrain pour 1 pylône 100 francs, dépréciation 300 francs et rente annuelle 80 francs pour 40 m de traversée, et avec condition de placer un filet protecteur sous le câble dans certaines traversées des chemins communaux pour éviter tout accident. En l’absence de documents précis je suppose qu’il en est de même pour l’indemnisation des personnes privées

Station d’angle

Cette station permet un premier changement de direction du câble d’environ ….. degrés vers l’est. Dans le bâtiment, les bennes quittent le câble pour un rail courbe qu’elles parcourent grâce à leur élan et le reprennent après une dizaine de mètres alors qu’il a été dévié par un système de poulies. Un seul homme, M. André dit Gragnol surveille le bon déroulement de l’opération et freine ou pousse les bennes sur le rail lors des arrêts ou des démarrages de l’installation

Le câble se dirige ensuite tout droit vers la station d’arrivée à la flottation de l’usine

Station d’arrivée ( flottation de l’usine de La combe du sault)

Cette station assure deux missions :

– mettre en mouvement le câble de la troisième section

– et décharger les bennes de leur minerai. L’arrivée à l’usine, à l’inverse de la station de départ, est située en hauteur. Un simple retournement automatique du wagonnet suffit à le vider. Cette opération nécessite quand même l’intervention d’un opérateur, le « basculeur de bennes », pour maintenir le wagonnet suffisamment longtemps en position de vidange au-dessus de la trappe et pour verrouiller ensuite la suspension dans le bon sens. Deux hommes se relaient à ce poste.

Cette ‘’fonderie’’ installée par des ingénieurs Anglais utilisait un four waterjacket destiné à la production de matte de cuivre auro-argentifère et autres….. De son côté sur la concession de Villaniere (684 ha) instituée le 11/8/1898 par Mrs Esparseil et Diederichs au profit de la Sté des Mines de l’Aude, le propriétaire M. Diederichs 18xx-19xx fit construire une fonderie similaire qui entra en service en 1912.

L’intérêt de la construction de ces deux usines sur les les lieux de production fut de tirer un meilleur profit des minerais riches certes, mais surtout de traiter les minerais pauvres que les coûts de transport trop élevés vers L’Angleterre (Sté de Swansea) sur la période de 1902 à 1908 rendaient invendables.

4, l’entretien de la ligne – à développer – N’hésitez pas à vous exprimer sur notre site !!

Pour assurer un bon fonctionnement à l’installation, il est nécessaire de procéder à l’entretien de la ligne et à la surveillance de son état, en particulier des pièces en mouvement, c’est-à-dire surtout le câble, les poulies des pylônes et les galets qui permettent aux bennes de rouler sur le rail les cinq fois où elles quittent le câble.

5, La démolition en 1969 – à compléter – N’hésitez pas à vous exprimer sur notre site !!

6, les vestiges 53 ans après – Très peu – N’hésitez pas à vous exprimer sur notre site !!

– un pylône métallique derrière la maison de …à Salsigne que l’association Mines et mémoire devrait se procurer pour valoriser le mémorial

– des piliers fibrociments d’un mètre de haut dont 1 après déchetterie, 1 au nord du domaine de Cabrespinat, deux dans la pinède au dessus des vignes de la famille P……..2 bornes de 20 cm de h enterrées qui sans nul doute délimitent les territoires de Salsigne et Lastours et/ou Limousis.

– des plans (il doit en exister mais où sont-ils ???

– des wagonnets????

– etcc……

En conclusion, les différents modes de transports ont connu une évolution/mutation ultra rapide. Qu’ils aient été par traction animale pour tirer les charrettes et wagonnets, traction électrique au moyen du locotracteur Fenwick, camions, câble aérien, bateau vers l’Angleterre et la Norvège via Port la nouvelle , tous ont contribué à l’exploitation du bassin minier.

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– Archives et site internet association Salsigne -Villaniere Mines et mémoire

– la mine d’or de salsigne 100 ans d’exploitation ; 3E jc J – rapport d’activité rédigé par H BUSQUE comprenant 23 pages et 15 planches

– délibérations du conseil municipal de Salsigne

https://www.remontees-mecaniques.net (Heckel)

Signé : Anonymus